[Sur cet enregistrement, Earl Bretzlaff, un homme de la famille, parle assez souvent et répond aux questions de l’enquêteur. Earl est plus jeune que M. John Bretzlaff mais plus âgé que l’enquêteur. Certains de ses commentaires ont été transcrits ici].
Première partie
Née le 5 février [no year given]
Père : Fred Bretzlaff, agriculteur, né en Allemagne Mère : Mathilda Heike, née en Allemagne : Mathilda Heike, née en Allemagne
Frères et sœurs par ordre de naissance : Maggie, Otto, Fred, Charlie, Helena, Louie, Maria, Louisa, John, Martha, Minnie, Gustave, Herman, Augusta, Olga, Tilly
L’école
M. Bretzlaff : « J’ai dû marcher de chez moi jusqu’à Ladysmith. Cela faisait huit kilomètres. Je suis allé à l’école allemande. C’est le ministre qui tenait les classes. Il y en avait trois : Mordhurst, Schrader et Klinsky. Schrader était un grand garçon. Je suis allé à l’école là-bas pendant environ trois ans ».
[No Part 2 in digital form]
Troisième partie
M. Bretzlaff : « Tout le monde travaillait ensemble à la fenaison. Nous l’avons fait avec les chevaux. Interviewer : « Avez-vous défriché des terres ? » M. Bretzlaff : « Pas dans le passé, mais une fois que j’ai grandi et que j’ai eu de la terre, je l’ai défrichée ». Interviewer : « Comment faisaient-ils ? Interviewer : « Comment faisaient-ils ? » M. Bretzlaff : « D’abord, ils coupaient le bois de chauffage, les bûches et tout le reste, puis ils enlevaient les souches, les mettaient en tas et les brûlaient. C’était un gros travail, un travail sale ».
« Mon père a toujours eu un grand cheptel de vaches, vingt-huit moutons, un grand cheptel de bovins, beaucoup de chevaux et beaucoup de cochons. Onze chevaux. »
« Mon père avait environ soixante-huit ans lorsqu’il est mort. Ma mère a vécu plus de quatre-vingt-dix ans. Après la mort de mon père, elle a vécu le dernier moment avec moi. »
Partie 4
Interviewer : « Et pourriez-vous me parler de certaines des choses que vous faisiez, oncle John, lorsque vous jouiez avec vos frères et sœurs dans votre jeunesse ? Vous souvenez-vous d’avoir glissé ou patiné ? » M. Bretzlaff : « Oh, oui. Il y avait une plaque de glace et nous patinions dans le champ. Il y avait une petite étendue de boue toute l’année, juste dans le champ, et nous avions l’habitude d’y aller. Nous n’avions pas de skis, nous nous déplacions à pied. Interviewer : Interviewer : « Et quand vous étiez plus âgé, que faisaient les jeunes pour passer une soirée ensemble, pour se rencontrer ? Est-ce qu’il y avait des soirées de boxe ? » M. Bretzlaff : « Oui, il y en avait.
Autre parent : « Je me souviens qu’il y a longtemps, en été, il y avait des soirées dansantes. Et beaucoup de gens de cette communauté n’allaient presque jamais danser à Ladysmith. Puis, après la construction de la salle de danse, tout le monde s’y rendait. Il était étrange que les gens d’ici n’aillent jamais danser à Ladysmith.
Interviewer : « Mais ce n’était pas très loin, juste un peu de séparation dont chaque région avait besoin. » Autre parent : « La plupart d’entre eux avaient un cheval et un buggy. » Interviewer : « La distance avait plus d’importance à l’époque qu’aujourd’hui. » M. Bretzlaff : « Oui. » Un autre parent : « Si vous n’aviez pas de cheval et de buggy, vous marchiez. » Interviewer : « Pourriez-vous me parler, oncle John, de la chasse et de la pêche ici quand vous étiez jeune ? »
M. Bretzlaff : « Oh oui, j’ai beaucoup pêché. Et pour vous dire la vérité, même avec seize personnes dans la famille, nous ne pouvions pas manger tout le poisson. Et vous savez, ces barquettes de beurre de 50 livres ? Nous devions sortir les poissons et les emballer comme des harengs ».
Interviewer : « Vous est-il arrivé de les saler pour l’hiver ? » M. Bretzlaff : « Non : « Non. Nous en avions tout le temps de nouvelles. Chaque fois que nous allions à la grande source ». L’enquêteur : Interviewer : « Vous n’aviez pas besoin de prendre d’appât à ce moment-là ? » M. Bretzlaff : « Oh, oui, nous devions mettre des appâts. » Interviewer : « La chasse était-elle bonne à l’époque ? » M. Bretzlaff : « Oh, oui. Des cerfs. Beaucoup de cerfs. Des cerfs rouges. Et un blanc, blanc comme la neige ». Intervieweur : « C’était assez rare de voir cela. »
M. Bretzlaff : « Oui, un vrai blanc ».
Partie 5
Interviewer : « Avez-vous dû tuer beaucoup de bœuf, ou avez-vous pu obtenir suffisamment de venaison pour vous permettre de tenir le coup ? Si vous avez tué beaucoup de cerfs, cela représentera une grande partie de votre viande d’hiver ».
M. Bretzlaff : « Oh, oui, j’ai eu de la chance. Des gros. Solides. » Interviewer : « Et où les gardiez-vous ? » M. Bretzlaff : « Oh, dans la petite maison. La petite maison en bois. » Interviewer : « Et c’était bien et frais. » Un autre parent : « Et la viande de cerf, vous ne l’aviez pas en été parce qu’il n’y avait pas moyen de la conserver plus de deux jours. » Enquêteur : « Vous ne pouviez donc pas la conserver comme le bœuf ? » M. Bretzlaff : « Non, vous ne pouviez pas le conserver non plus. Mon père devait en mettre en conserve. C’était la seule façon de le conserver. »
Interviewer : « Vous le gardiez donc pendant l’hiver. Quel était l’aliment de base à l’époque, oncle John ? Qu’est-ce que vous mangiez principalement pour le repas ? Mangeiez-vous beaucoup de pommes de terre ? » M. Bretzlaff : « Oui, beaucoup de pommes de terre. Nous avions quatre fosses. Elles étaient remplies de pommes de terre dans la cave à l’extérieur. Elles étaient remplies de pommes de terre et de navets. Elles y restaient tout l’hiver. Au printemps, après la neige, nous faisions un jardin. Nous vidions la fosse, et tout était là. Nous les donnions à manger au bétail. Intervieweur : « En avez-vous mangé vous-même ? » M. Bretzlaff : « Oui, de temps en temps, mais pas trop ». Interviewer : Interviewer : « Votre mère mettait-elle des légumes en conserve l’été pour les utiliser l’hiver ? » M. Bretzlaff : « Oui, elle le faisait. » Interviewer : « Et est-ce qu’elle a beaucoup baratté ? »
M. Bretzlaff : « Oui, tous les jours. Tous les jours. Interviewer : « Et c’était le travail de qui ? » M. Bretzlaff : « Celui de ma mère et des filles ».
Partie 6
Interviewer : « Avez-vous beaucoup voyagé dans votre jeunesse ? » M. Bretzlaff : « Non, pas trop. Je devais aller à l’école de temps en temps. Mais j’ai beaucoup voyagé avant d’avoir cette attaque. J’avais plus de temps, je n’avais rien d’autre à faire. »
« Mais de chez nous, de ce buisson jusqu’à celui d’Herman Schraders, je connaissais chaque arbre. J’aimais cela. J’avais l’habitude de marcher sur la croûte au printemps. Je marchais des kilomètres et des kilomètres. J’aimais ça. Je n’avais rien d’autre à faire. »
Interviewer : « Quand on est jeune, on ne le sent pas, vous savez ».
Partie 7
Interviewer : « Vous souvenez-vous d’autres tâches ménagères particulières ou de ce que faisaient votre mère et les filles ? Elles faisaient leur propre couture ».
M. Bretzlaff : « Oui. Ils s’occuperaient des jeunes. »
Interviewer : « Et ils aidaient à s’occuper des bébés… »
M. Bretzlaff : « Oui, s’occuper des bébés et aider. Et elles fabriquaient tous les vêtements qu’ils portaient. On ne pouvait pas acheter de vêtements, alors ils devaient tous être faits à la main ».
Interviewer : « Si quelqu’un tombait malade et avait besoin d’un médecin, qui iriez-vous voir ? Y a-t-il un médecin en particulier qui vous viendrait à l’esprit ? » M. Bretzlaff : « Oh, nous avions le Dr. Klock qui venait ». Interviewer : Interviewer : « Vous souvenez-vous d’un médecin en particulier ? Il y avait un Dr Lyon, un Dr Klock. » M. Bretzlaff : « Et McDowell. Ils venaient. A l’époque, ils devaient venir avec les chevaux ; il n’y avait pas de voitures. L’enquêteur : « Quand vous étiez petit garçon, alliez-vous souvent avec votre mère ou votre père à Ladysmith ? » M. Bretzlaff : « Oui, de temps en temps. L’enquêteur : « Est-ce qu’ils allaient souvent à Shawville, vous souvenez-vous ? »
M. Bretzlaff : « Pas quand j’étais très jeune. Nous n’y allions que de temps en temps. Et puis nous devions aller à Masham avec un chargement de blé et un chargement de seigle pour les faire moudre en farine ». Intervieweur : « Le voyage durait-il toute la nuit ou se faisait-il en une journée ? »
M. Bretzlaff : « En une journée. Nous nous sommes levés tôt. Et nous sommes rentrés à la maison quand il commençait à faire nuit ».
L’enquêteur : « Vous devez être bien fatigué après une telle journée ». Un autre parent : « C’était un moulin qui était là avant que les Wanlesses n’en construisent un ? C’était l’un des premiers moulins, hein ? Vous avez dit que grand-père allait à Masham avec le blé. Et après vous alliez à celui que Wanlesses et Elliott ont construit ? » M. Bretzlaff : « Oui, nous y sommes allés souvent ». Interviewer : Interviewer : « Avez-vous beaucoup travaillé dans les camps de bûcherons ? » M. Bretzlaff : « Oh, oui, pendant plusieurs années. J’ai passé deux ans à Masham à décharger. J’ai coupé des billes et j’ai déchargé, j’ai conduit des chevaux. [He also mentions two other camps where he worked.] Intervieweur : Interviewer : « Et que faisiez-vous dans les premiers camps de bûcherons ? Vous conduisiez aussi ? »
M. Bretzlaff : « Non, alors J’ai tout de suite coupé des troncs d’arbres. Ensuite, j’ai dû monter avec une chargeuse. » L’enquêteur : « Et que faisait une chargeuse ? »
M. Bretzlaff : « Ils devaient rouler les troncs d’arbres, les placer sur la charge et les mettre en place. Il fallait faire attention à soi, à ses jambes, et avoir un bon équilibre. Et la charge devait être équilibrée ».
Interviewer : « Quand alliez-vous dans les camps ? M. Bretzlaff : « Au début de l’automne, dès que le grain était sorti des champs. » Interviewer : « Et quand rentrez-vous à la maison ? Interviewer : « Et quand rentriez-vous à la maison ? » M. Bretzlaff : « Quand il n’y aura plus de neige. » Interviewer : « Est-ce qu’il vous arrivait de rentrer à la maison entre-temps pour voir votre famille ? » M. Bretzlaff : « Non, vous ne pouviez pas descendre. » Interviewer : Interviewer : « Vous êtes donc resté là-haut pour l’hiver, et c’est tout. »
Partie 8
M. Bretzlaff : « Il y avait beaucoup à manger. Un bon cuisinier. Je n’ai jamais eu de mauvaise nourriture dans le camp. Interviewer : « Quelles étaient les entreprises pour lesquelles vous avez travaillé ? » M. Bretzlaff : « D’abord pour Shannon. Interviewer : « Vous souvenez-vous d’histoires particulières, de choses drôles ou intéressantes qui se sont produites dans les camps ? »
[La partie suivante est difficile à comprendre. M. Bretzlaff parle de l’utilisation des chevaux pour tirer des traîneaux chargés de troncs d’arbres sur la glace, et parfois, lorsque la glace était mauvaise, les chevaux se brisaient et tombaient dans l’eau. Ils devaient tenir la tête des chevaux en l’air, et les chevaux pagayaient jusqu’à ce qu’ils puissent les sortir de l’eau. Les conducteurs devaient rapidement retirer les boulons de traction reliant les chevaux au traîneau si le chargement commençait à s’enfoncer. Ils devaient également tirer les traîneaux à l’aide d’une longue chaîne. Ces mésaventures pouvaient survenir à n’importe quel moment de l’hiver ou du printemps, partout où la glace était fine].
Partie 9
Interviewer : « Vous souvenez-vous d’autres choses à propos des camps, de taquineries particulières ou de tours que l’on jouait aux hommes dans les camps ? » M. Bretzlaff : « Oui,
Joe Ebert avait l’habitude de voler nos chaussettes. Le soir, nous jouions aux cartes. Mais pendant la semaine, la dernière fois, le contremaître ne l’autorisait pas. Nous devions nous coucher à neuf heures. Mais le samedi, nous pouvions jouer toute la nuit et le dimanche toute la journée, mais à neuf heures, les lumières s’éteignaient.
Interviewer : « Mais faisiez-vous autre chose que jouer aux cartes ? » M. Bretzlaff : « Non, pas grand-chose. Des pas de danse et des choses comme ça ». Interviewer : « Quelle est la plus grande différence entre la vie d’aujourd’hui et celle de votre jeunesse ? » M. Bretzlaff : « Nous marchions beaucoup. De chez nous pour aller chercher du tabac à chiquer, pour aller chercher des petites choses au magasin parfois. Nous étions habitués à cela. C’était bon pour les garçons. À cette époque, les gens étaient plus forts. Aujourd’hui, ils sont plus faibles. Dites-leur d’aller chercher du grain, ils ne peuvent plus le faire. Je dis la vérité. Nous y étions habitués.
Transcription par Sue Lisk
358 Rue Main, Shawville, QC J0X 2Y0
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